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TECHNIQUE WALANT : A la rencontre du Docteur NEKKACHE

le 17/05/2019

La Clinique du Mousseau accompagne en permanence ses praticiens dans la mise en valeur de tous leurs talents. 

La nouvelle technique WALANT venue  du Canada y est désormais réalisée. Le Docteur NEKKACHE,  anesthésiste/réanimateur a suivi une formation chez le Dr Sebastien Campard, l’un des précurseurs de cette technique. Il la transmet depuis à ses collègues.

Cette technique a ses indications qu’il ne faut  surtout pas opposer aux techniques dites « classiques de loco-régionales. »

Il ne s’agit pas d’un phénomène de mode mais d’un réel plus dans l’arsenal de prise en charge anesthésique.

Qu’est – ce que la technique WALANT 
(
Wide Awake Local Anesthesia No Tourniquet technique)

Dans cette technique d’anesthésie, utilisée  essentiellement  dans la chirurgie de la main et principalement celle du canal carpien, l’innovation principale réside dans la suppression du garrot. Habituellement, dans cette chirurgie, le chirurgien pose un garrot autour du bras afin de resserrer les vaisseaux et réduire le saignement.

Pourquoi est-il préférable de ne pas poser de garrot ?

L’utilisation du garrot n’est pas anodine. Elle est source d’inconfort et peut engendrer des lésions nerveuses dans certains cas. Si l’on pouvait éviter de l’utiliser, le patient ne s’en porterait que mieux. De plus, tous les patients ne peuvent pas bénéficier d’un garrot. 

Est-ce une opération douloureuse ? 

Le Docteur NEKKACHE est très clair: la réalisation de cette anesthésie tout comme l’intervention chirurgicale sous WALANT se passent parfaitement sans aucune plainte patient / ni du chirurgien d’ailleurs.

Comment cela se passe en pratique:

Le patient est installé, allongé sur un brancard ou assis, le bras posé sur une table

L’injection de l’anesthésiant se fait sous contrôle Echo graphique, autour du nerf et en sous cutané.

La solution utilisée est indolore; l’aiguille utilisée est atraumatique

La zone où le produit est injecté devient blanche, pâle, ce qui trace la zone anesthésiée et prouve bien que les vaisseaux sont vasoconstrictés (resserrés) 

Le chirurgien peut alors distinguer la zone qui a été endormie et travailler en toute assurance.

Combien de temps dure l’opération du canal carpien avec la technique WALANT ? 

Entre 5 et 10 minutes.

Le patient arrive de lui-même en marchant au bloc, s’allonge sur la table opératoire puis repart ensuite en marchant.

La surveillance de base est très réduite : aussi bien au bloc opératoire qu’en post opératoire,  sans nécessité absolue de transiter par la salle de réveil avant de retourner en unité d'ambulatoire. La règlementation évolue progressivement en France pour s'adapter à cette nouvelle technique et s'aligner à ce qui se fait déjà dans certains pays voisins.

Tout cela a donc pour conséquence de raccourcir  la durée de séjour à l’hôpital

Quels sont les avantages de cette technique ?

Durant l’intervention, il n’y a plus ni paralysie ni exclusion du membre anesthésié, ce qui réduit le risque de développer une algodystrophie.

Les avantages sont nombreux, que ce soit au niveau du ressenti patient, du gain de temps, du confort du chirurgien, de la sécurité de la procédure, du parcours post opératoire qui est rendu plus simple.

Le patient est réveillé, peut participer à l'acte chirurgical, peut bouger ses doigts sans avoir mal pour vérifier le bon déroulement de l’opération en temps réel, et devenir ainsi acteur de sa propre intervention. Cette technique assure une analgésie de longue durée.

Les patients pour lesquels une anesthésie générale est dangereuse et pour qui le garrot est contre indiqué, trouvent avec la WALANT la possibilité de se faire opérer dans la sécurité la plus totale.

Les complications post opératoires sont quasi inexistantes contrairement aux autres techniques dites classiques et cela sur une série très importante d’actes de la main réalisée par WALANT.

Le patient peut reprendre sa vie comme « si l’opération n’avait jamais eu lieu ». (de l’avis même de nombreux patients).

Bien entendu, il ne faut jamais opposer cette technique à un bloc Axillaire qui garde toute sa place dans certaines indications.

Les Anesthésistes du Mousseau développent cette technique dans d’autres types de chirurgie (au coude au pied ou en perianal par exemple...) en concertation avec les chirurgiens partenaires, tout en se tenant informés des dernières avancées validées par leurs pairs.